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Les nouvelles variétés de manioc.

Les nouvelles variétés de manioc.

Cinq nouvelles variétés, plus productives, devraient redonner ses lettres de noblesse à un produit consommé par près de 85 % de la population locale.

 

Bonne nouvelle pour les producteurs camerounais de manioc. Cinq nouvelles variétés améliorées de manioc, expérimentées par l’International institut of tropical agriculture (IITA) en collaboration avec le Programme national de développement des racines et tubercules (Pndrt) et l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad), sont en cours de vulgarisation au Cameroun depuis septembre dernier. Elles vont booster la production annuelle de manioc du Cameroun, qui n’est actuellement que d’environ 19 millions de tonnes, alors que la demande se situe autour de 50 millions de tonnes.

 

25 tonnes/ha au lieu de 12

« Leur rendement est de 25 à 27 tonnes par hectare contre une production de 12 tonnes maximum pour les variétés non traitées », ont affirmé leurs promoteurs au cours de la cérémonie de lancement sur le campus de l’IITA à Yaoundé, le 11 septembre dernier. Par ailleurs le cycle de production de ces boutures améliorées serait court, les récoltes se faisant 12 mois après la plantation, alors que les variétés traditionnelles n’atteignent la maturité qu’à partir de 18 mois. Grâce à leurs caractéristiques, les nouvelles boutures profiteront aux populations de toutes les localités du Cameroun. Sur les cinq variétés mises sur le marché, quatre sont appropriées aux terres humides du sud du pays. L’autre offre l’avantage d’être adaptée à la zone sahélienne (Nord du Cameroun), parce qu’étant plus résistante à de longues sécheresses.

Le tapioca, un produit issu de la transformation du manioc.

Le tapioca, un produit issu de la transformation du manioc.

 

Diversifier les produits

Au Cameroun, le manioc qui est consommée par 85 % de la population, rapporte plus de 25 milliards de Fcfa par an et représente la deuxième source de revenu dans les zones rurales après les cultures de rente notamment le café et le cacao. Conscient de l’enjeu de cette culture pour l’économie camerounaise, Essimi Menye, le ministre camerounais de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), a encouragé les producteurs camerounais à acquérir ces innovations. “Les Camerounais gagneraient à s’engager dans la production non plus seulement domestique, mais aussi industrielle du manioc à l’exemple des pays comme la Thaïlande qui produit 20% de la production mondiale et exporte 80% des denrées issues du manioc, ou comme le Nigeria qui produit 50 millions de tonnes par an”, a-t-il soutenu au cours de la cérémonie de lancement, appelant de ses vœux, la fabrication à grande échelle du pain à base de la farine de manioc. Au Cameroun, le manioc est consommé en tubercules ou transformé en mets locaux (“Mitumba”, bâton de manioc, Beignet de manioc, tapioca, chips etc).

Anne Matho


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